Maggie || Fondatrice

Pour le moment, Magdalena n'a pas une vie sociale très développée à Providence. Évidemment, elle croise des gens tous les jours, mais elle n'a pas fait beaucoup de connaissances qui pourraient éventuellement devenir des amis. C'est normal, elle vient tout juste d'arriver ! Magdalena n'a pas de mal à se faire des amis, et elle sait que rapidement, elle devrait avoir de nombreuses connaissances, que ce soit à l'université, dans la ville ou bien à Roller Coaster Riding. Magdalena a un petit-ami, Trystan, avec qui elle sort depuis trois ans, mais elle n'en parle pas beaucoup, parce que le fait de vivre loin de lui la fait souffrir, malgré le fait qu'elle ne le montre pas vraiment.

« Mon histoire ? Oh ne je ne crois pas pouvoir faire un roman avec. Je suis née dans une famille toute simple de l’Alaska. Oui, je sais, certains trouvent que l’Alaska, c’est très loin, et que les gens qui y habitent doivent probablement vivre dans des igloos, mais ce n’est pas le cas, loin de là. Juneau, la capitale de l’état, est une petite ville située non loin d’un port qui donne dans l’océan. C’est là que je suis née. Je suis la plus jeune de ma famille, et la seule fille avec ma mère. J’ai trois frères, Bryan, le plus vieux, Christopher et Jason, les jumeaux. Mon père est marin, ma mère est enseignante à l’école primaire de la région.

Je vis peut-être dans une grande famille de classe moyenne, donc qui doit limiter ses richesses, mais je suis très heureuse dans ma condition, parce que j’aime beaucoup ma famille, et le fait que j’habite dans une petite ville qui semble isolée du reste du monde. Par contre, cela ne veut pas dire que nous sommes tous des habitants un peu retardés sur les autres, et j’en suis la preuve vivante. Dès que je suis entrée à l’école, j’ai démontré que j’avais des capacités intellectuelles un peu plus élevées que la moyenne des enfants de ma classe. Il est vrai que nous étions tous installés dans la même école, dans la même classe, et qu’on apprenait les mêmes choses. Par contre, je ne trouvais jamais le moyen de me vanter de mes bons résultats ou bien de mon comportement remarquable, selon mes professeurs. Je préférais beaucoup plus aller vers les autres qui avaient des difficultés d’apprentissage.

C’est probablement là que j’ai su que je voulais devenir professeur. Évidemment, je n’étais qu’une petite fille toute délicate à l’époque, donc enseigner à de jeunes enfants, c’était très intéressant pour moi. Par contre, rapidement, je me suis rendu compte que j’étais un peu plus une fille d’action. C’est surtout la faute de mes frères, qui m’ont appris à faire des choses beaucoup plus féminines et actives que le shopping ou bien se faire les ongles, comme j’aime bien le faire quand même ! Mon adolescence et tout ce qui l’a entouré a eu un impact sur l’idée que je me faisais de mon avenir. Je pensais étudier en enseignement régulier à l’université. Par contre, mes parents n’avaient pas les moyens de m’envoyer à l’université, surtout que la plus proche se trouvait au Canada, là où je ne pourrais pas aller, puisque cela impliquait que j’habite sur le campus, donc des frais supplémentaires. De plus, l’enseignement régulier ne constituait aucun défi. C’est alors là que j’eus une illumination : l’adaptation scolaire, le travail avec les élèves ayant un trouble quelconque. Ce serait actif, intéressant, et resterait dans le cadre de l’enseignement ! Encore là, les moyens manquaient, donc mon rêve d’aller dans une grande université tomba à l’eau également.

Qui aurait pu penser que ce serait la mairie de la ville qui m’aiderait ?! Étant donné que le nombre d’enfants en difficulté commençait à monter en nombre, la ville a cru bon d’avoir une personne spécialisée pour ce genre d’élèves, et en apprenant que c’était mon but, que j’attendais seulement d’avoir les moyens, ils décidèrent de m’offrir une bourse complète pour m’envoyer à Brown, dans le Rhode Island. Me voilà donc, jeune femme de 18 ans, qui arrive à Providence, et qui n’a jamais mis les pieds ailleurs que dans sa petite ville du Grand Nord. C’est si différent, comment vais-je réussir à m’adapter ? Pour le moment, j’ai trouvé un point de repère, celui d’être animatrice dans un parc d’attractions. J’ai toujours aimé les fêtes foraines, alors, être payée pour aider des enfants à monter dans les manèges pour augmenter leur plaisir, comme je fais aussi avec les plus vieux dans les sensations fortes, c’est une expérience géniale pour moi ».